PREVISION SAISONNIERE D'AVRIL A JUIN 2024

CONTEXTE CLIMATIQUE GLOBAL ET EVOLUTION

CONTEXTE CLIMATIQUE

Dans l'océan Pacifique, le phénomène El Niño finit de se résorber progressivement. Les modèles montrent un retour à des valeurs neutres de l’ENSO dès ce mois de mai. Toutefois, les effets de cette anomalie sur la grande échelle atmosphérique, et surtout sur les Antilles, sont encore bien présents tout au long du trimestre.

Dans l’océan Indien, la DMI reste au neutre dans les modèles tout au long du trimestre.

L'océan Atlantique: autour des Antilles et dans les eaux équatoriales, la température de surface de la mer est anormalement chaude et le reste durant le trimestre à venir.

ÉVOLUTION DU CONTEXTE CLIMATIQUE

Au-dessus du Pacifique, les effets de la phase Niño vont très progressivement continuer à faiblir avec un retour au neutre courant mai prochain. Les effets atmosphériques à longue distance restent encore en place durant le trimestre.

L’océan Indien maintient des conditions proches de la neutralité pour l'indice DMI.

Pour les 3 mois à venir, l'évolution sur l'océan Atlantique tend vers des températures assez homogènes et légèrement chaudes sur l'est de l'arc antillais et au large des Guyanes. Les effets atmosphériques du Niño sont et restent en place sur notre zone. Les télé-connections atmosphériques en place au-dessus du continent nord-américain et les eaux bien chaudes autour des îles favorisent une zone d'ascendance, propice au développement nuageux sur les Antilles, surtout sur les îles Sous-le-Vent, des Îles Vierges au nord à la Dominique au sud.

PRÉVISION POUR LA GUADELOUPE ET LES ÎLES DU NORD

Pour le trimestre avril-mai-juin 2024, la tendance est à une pluviométrie normale à légèrement excédentaire pour la côte Sous-le-Vent des îles et légèrement excédentaire à excédentaire sur les postes exposés au flux alizéen. Les littoraux et les façades montagneuses au vent des îles pourraient connaître des périodes anormalement arrosées surtout au mois de mai.

En moyenne, les températures sur le trimestre devraient être un peu chaudes à chaudes.

BILAN PLUVIOMETRIQUE POUR LES 3 MOIS ECOULES : JANVIER-FEVRIER-MARS 2024

En janvier, les pluies sont un peu plus rares et toujours le plus souvent vespérales. Peu ou pas d'épisodes avec des cumuls significatifs, même si le massif est un peu plus arrosé. Les déficits sont le plus souvent de l'ordre de 20 à 50%, en Guadeloupe comme aux îles du Nord. La côte Sous-le-Vent de la Basse-Terre présentant les déficits les plus importants.

Février est normal à légèrement sec sur côte Sous-le-Vent, localement les déficits avoisinent les 20 à 30 %. Il est normal à bien humide ailleurs localement des excédents de 50% à plus de 200%. C'est l'un des mois de février les plus pluvieux de ces 70 dernières années. Les températures établissent des records mensuels de chaleurs, mais paradoxalement pendant 2 à 3 jours, de fraicheur aussi.  

Mars voit s'installer une sécheresse marquée sur le sud de la côte Sous-Le-Vent de la Basse-Terre. Ailleurs les pluies sont assez hétérogènes, mais, le plus souvent, les cumuls présentent essentiellement des excédents de 50 à 100%. Les températures sont encore anormalement chaudes.

Le trimestre Janvier-Février-Mars 2024 se révèle anormalement chaud et pluvieux. Les valeurs enregistrées rappellent plus celles d'un trimestre avril-mai-juin normal (rapport à la période 1991-2020). Le cumul pluviométrique trimestriel (JFM 2024) vient se classer au 4ème rang au poste de référence de Les Abymes Le Raizet sur les 70 dernières années, mais reste assez loin  du record de JFM 1974.

* Comment fait-on une prévision

* La prévision saisonnière en métropole